La RSE n’est plus option…
Avec une levée de 500 millions de dollars la plateforme ECOVADIS devient la 27ème licorne française (*) (entreprise valorisée à plus d’un milliard). Cette levée de fonds qui mêle des investisseurs américains et singapouriens marque, s’il en était besoin, que la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) est désormais ancrée comme marqueur de performance.
La rentabilité et la performance économique de façon générale, si elles demeurent la préoccupation première des entreprises sont désormais associées à des valeurs et des priorités d’une toute autre nature.
Les attentes de la société ont évolué fortement. Le changement climatique, le rapport au travail, la volonté des entreprises de maîtriser leur image à l’heure des réseaux sociaux, les préoccupations de la jeunesse pour intégrer une entreprise « responsable »…Autant de facteurs qu’il s’agit d’intégrer dans sa stratégie, au risque de voir son attractivité chuter. Ne nous y trompons pas, ECOVADIS n’est pas une plateforme de communication des bonnes pratiques RSE mais la mise en relation achats entre clients et fournisseurs. L’objectif est bien de faire des affaires. Désormais, et bien là le changement majeur, elles se font avec des partenaires jugés dignes sur des critères extra financiers.
S’il en était besoin, nous rappelons ici 5 arguments qui démontrent combien la responsabilité sociétale des entreprises est une voie désormais incontournable.
5 raisons de passer à la RSE
1. L’inéluctable préoccupation environnementale dans la sphère privée et professionnelle
Les engagements des États sont formels et les rapports du GIEC ne cessent de rappeler l’urgence climatique. L’environnement comporte une dimension qui touche tous les pans de notre vie, personnelle et professionnelle. Elle est donc présente partout dans nos vies.
2. Le nouveau rapport au travail et l’hybridation
Les changements depuis quelques années et en particulier depuis la crise COVID ont accéléré des phénomènes en germe ou créé de nouveaux rapports au travail.
Pour le recrutement, le candidat à l’emploi qui doit prouver sa valeur a laissé place à une relation donnant – donnant ; obligeant les entreprises à travailler leur marque employeur pour une plus grande attractivité.
La prédilection du travail de groupe : La génération Z (nés après 1997) privilégie le travail en équipe et souhaite travailler selon un modèle collaboratif, collectif. (** étude menée par Élodie Gentina, professeure à l’IESEG et spécialiste de cette la génération Z).
La crise COVID a quant à elle mis un net coup d’accélérateur au télétravail obligeant les entreprises à revoir leurs méthodes, les outils de travail, ainsi que leurs méthodes de management.
Tous ces éléments s’intègrent au fur et à mesure dans le quotidien des organisations. Ils sont des critères de souplesse, de conditions de travail améliorées.
3. La digitalisation en entreprise : un progrès RSE aux bénéfices pluriels
Ne plus imprimer, agir simultanément sur un même fichier, facturer via l’EDI…autant de pratiques dont les effets sont environnementaux, efficaces (efficients), économiques. Lorsque la technologie met au service du travail des solutions qui satisfont plusieurs intérêts, pourquoi s’en priver ?
4. L’éthique et le sens : plus qu’une mode en entreprise
Donner du sens, montrer un cap, le tout dans un cadre de valeurs partagées ; voilà bien des attentes légitimes…car il s’agit là d’un des principes fondamentaux du management. L’adhésion des équipes est au prix d’une ambition claire et collective où chacun trouve pourtant son bénéfice personnel.
Des étudiants d’AgroTech Paris ont souhaité faire savoir que le choix de leur futur employeur se ferait sur la base de la responsabilité sociétale. Précédemment, des étudiants de Sciences Po avaient déjà fait cette démarche. S’il s’agit là de phénomènes encore restreints, il y a fort à parier que l’éthique tiendra une place encore plus importante dans les années à venir. L’amende de 1,25 milliard d’euros payée par Mac Donald en France pour fraude fiscale entre 2009 et 2020 démontre que 1/ l’administration fiscale pèse désormais contre les multinationales 2 / que ces multinationales changent petit à petit leurs méthodes pour sauver ce qui reste de leur « marque employeur ».
La réalité est toute autre pour les PME / PMI et même les ETI qui jouent sincèrement le jeu d’une éthique, qui est bien souvent le reflet des valeurs personnelles du dirigeant.
5. La prise en compte des parties prenantes dans la RSE
La guerre en Ukraine a été l’occasion pour certaines entreprises de devenir ce que leurs détracteurs ont appelé « profiteurs de guerre ». Cette notion n’a rien de nouveau. En 2019, des chercheurs de l’IDHES, publiaient un ouvrage intitulé Victimes et profiteurs de guerre ? – étude centrée sur les opportunités de la guerre captées par les patrons du Nord de 1914 à 1923.
Aujourd’hui, selon la FAO, agence spécialisée de l’ONU, l’industrie agroalimentaire aurait augmenté ces prix de 33,6% et généré une augmentation moyenne des marges du secteur de près de 50%.
Le scandale de ces comportements où les charges réelles sont supportées uniquement par les consommateurs met en lumière des pratiques d’un autre temps.
La prise en compte des parties prenantes (actionnaires certes, mais aussi les salariés, les clients, les fournisseurs…) incite à équilibrer, à redistribuer. Prise de conscience ? Peur de se faire attraper ? Réseaux sociaux qui enflamment l’opinion ? Peu importe les motivations, la tendance de la prise en compte des parties prenantes induit des changements profonds au bénéfice de l’investissement et du partage.
En vérité, les seules questions qui se posent sont : comment et quand intégrer ces mouvements de fonds au sein de mon organisation ?
La réponse n’est pas simple mais la RSE responsabilité sociétale des entreprises) offre des bénéfices durables, profitables économiquement. Si tout le monde y trouve son intérêt, que tous y gagnent, alors rien ne s’oppose à son intégration.
On en parle ?
Sources :
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PME / PMI : Mettre en place une RSE concrète et à valeur ajoutée.
La RSE, Responsabilité Sociétale des Entreprises est pour certains une nouvelle forme de green washing et pour d’autres une volonté de faire une société à mission.
Il s’agit d’une démarche volontaire qui a pour but de donner davantage de responsabilités à l’entreprise…de lui conférer des exigences supplémentaires pour une citoyenneté affirmée…qui serait bénéfique pour sa profitabilité.
Alors, pourquoi nombre de PME n’ont-elles pas engagé de démarche RSE ? Trop compliqué ? Inutile ? Pas les moyens ?
En réalité, comme souvent, les très grandes entreprises ont lancé des démarches RSE parce que leur exposition médiatique est telle qu’elles n’ont d’autre choix que de s’engager dans des programmes « citoyens ». L’impact d’une mauvaise publicité est tel qu’elles ont l’obligation de prendre en charge leur réputation ; voire leur e-réputation via la maîtrise des réseaux sociaux. De plus, la réglementation est de plus en plus exigeante…dans le domaine de l’environnement, des droits du travail, de la santé et de la sécurité au travail…Les rapports annuels RSE de ces grandes entreprises démontrent des actions qui ne bénéficient pas directement à la valeur ajoutée économique, faisant passer l’idée que l’entreprise a des missions sans but lucratif, au bénéfice de la communauté.
La question de la sincérité de ces démarches est accessoire et l’avantage comparatif de ces grandes entreprises est réel. Elles font connaître leurs pratiques. Compte tenu de leurs moyens, ces pratiques sont spectaculaires.
Dans ces conditions, les PME PMI doivent-elle s’avouer vaincues, et laisser la voie libre à ces grandes entreprises ?
Chez QUALIX, nous n’avons ni la religion de la RSE ni celle du cynisme qui considère la RSE comme un gadget éloigné des véritables préoccupations de l’entreprise. La réalité de la RSE est là, devant nous.
Alors, nous vous proposons d’en tirer 3 enseignements majeurs.
Les 3 enseignements majeurs de la réalité de la RSE dans les PME
1. PME, vos pratiques actuelles sont déjà « RSE »
Et regardons-les sous le prisme de textes qui sont des guides structurants. Prenons quelques exemples issus de la norme ISO 26000 qui précise les attendus possibles d’une démarche RSE.
- La gouvernance favorise-t-elle l’investissement et pas uniquement la valeur ajoutée immédiate ?
- La sécurité et la santé des salariés sont-elles des préoccupations de votre politique RH ?
- Les pratiques commerciales sont-elles sous le signe de la concurrence loyale ?
- L’environnement est-il un sujet sur lequel votre entreprise travaille ?
- etc…
Pour chacune de ces questions, il y a fort à parier que de nombreuses des pratiques actuelles soient en phase avec la RSE.
2. PME / PMI, faites connaître vos pratiques RSE
Le verbe « connaître » est employé à dessein. Les grandes entreprises savent communiquer. Mieux, elles savent vendre, valoriser leurs pratiques. A proportion, il n’est pas acquis qu’elles en fassent davantage que les PME PMI. Dans ces conditions, ne pas faire connaitre ses pratiques ; c’est ajouter au handicap de moyens ; c’est admettre que ne pas boxer dans la même catégorie est synonyme de défaite. Or, il n’est nul besoin de déployer des moyens disproportionnés pour dire ce qui est fait au sein de son entreprise. Et l’ambition doit être de montrer que son entreprise participe à la communauté, au bien commun.
Il suffit pour y parvenir de communiquer sur son site Internet, de défendre les valeurs humaines souvent bien présentes au sein de nos PME PMI, de présenter les dispositions prises et / ou à venir dans les domaines de la santé, de la sécurité, de l’environnement, des droits humains, du dialogue social…
3. Troisième et dernier enseignement : PME / PMI, valorisez vos pratiques à votre rythme
Il n’existe pas de certification de la démarche RSE. Il existe des systèmes de reconnaissance (labellisation) fondés sur des critères ; tous issus de la norme ISO 26000. Ça veut dire que les dispositions prises par l’entreprise dans le domaine de la RSE méritent d’être reconnues par un tiers de confiance, totalement indépendant. Cela vous assure un crédit certain auprès de vos parties prenantes. Vous êtes reconnu comme un acteur de la RSE. Au fur et à mesure de l’évolution de vos pratiques, vous pouvez progresser sur une échelle de maturité qui évolue d’un tiers de confiance à l’autre. Vous avez le temps et rien ne vous oblige à presser le pas. La RSE n’est-elle pas un argument du temps long ?
Alors, lancez-vous ! Il n’y a que des conséquences favorables : image employeur, accès grands comptes, économies, relations sociales, reconnaissance dans la communauté locale…
Conclusion
Nous sommes convaincus que la RSE n’est pas un gentil gadget ni un effet de mode. Il s’agit d’un long cheminement vers une convergence qui allie ambition économique, responsabilités d’employeurs, citoyenneté, équilibre des intérêts des parties prenantes, respect de l’environnement. A son rythme et selon ses moyens.
Notre approche est pragmatique et débute par un état des lieux des pratiques au sein de votre entreprise.
De façon claire et concrète, nous vous proposons ensuite un plan d’action RSE qui, toujours à votre rythme et selon vos priorités, vous permet d’affirmer la maturité de votre démarche.
Nous nous appuyons pour cela sur la norme ISO 26000 et les objectifs de développement afin de donner un cadre structuré à la démarche et permettre à terme une reconnaissance factuelle.
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