Démarche RSE : je ne sais pas par où commencer…
En termes d’approche RSE, de nombreuses entreprises souhaitent valoriser leurs actions en faveur de l’environnement, du social, de l’éthique…Pour des objectifs d’attractivité et de recrutement, de management à destination des salariés, pour des valeurs propres à la Direction, pour répondre à des exigences clients…Quelles que soient la ou les motivations, ces démarches se multiplient et le désir d’être en phase avec l’actualité est très développé au sein de nos entreprises. Pour exemple, la plateforme d’évaluation RSE Ecovadis (1) revendique 100 000 entreprises ayant répondu aux critères de RSE. Plus modestement, AFNOR (2) revendique une communauté de 600 organisations engagées dans le parcours de solutions « engagé RSE ».
En outre, de nombreuses associations, plateformes et labellisations existent pour mettre en commun des pratiques. Avec objectif de définir ensemble des lignes directrices et valider ces pratiques.
« Cependant, la difficulté qu’éprouvent de nombreuses entreprises est : La RSE ; c’est large : je ne sais pas où commencer. »
Initiatives et règles RSE existantes
Cette difficulté est compréhensible car de nombreuses initiatives et règles cohabitent. Parmi elles, on peut citer (liste non exhaustive) :
- La norme ISO 26000 sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises qui définit 7 questions centrales et 36 domaines d’action ;
- Les GRI Standards : Définition Gobal Reporting Initiative : « Les normes GRI représentent les bonnes pratiques mondiales de reporting public portant sur un éventail d’impacts économiques, environnementaux et sociaux. Le reporting de développement durable fondé sur ces normes, fournit les informations relatives aux externalités positives ou négatives impactant le développement durable d’une organisation » ;
- Les objectifs de développement de l’ONU : Au nombre de 17, ces objectifs concernent des sujets aussi différents que l’éducation, la lutte contre la faim ou la biodiversité…
- La DPEF (Déclaration de Performance Extra-Financière) qui dans son article 225-102-1 paragraphe 1 du code de commerce rend obligatoire cette déclaration pour les entreprises de taille conséquente. Aujourd’hui 3 800 entreprises sont concernées mais nul doute que cela va se développer à des entreprises de taille moins importante.
Vous pouvez vous reporter sur l’annexe de la norme ISO 26000 pour constater que les initiatives internationales et ciblées sur des sujets précis sont nombreuses.
C’est pourquoi chez Qualix, nous vous proposons une méthode d’approche RSE pragmatique en 5 étapes :
Une approche RSE pragmatique en 5 étapes
Étape 1 : Recenser les actions RSE existantes
Chez QUALIX, nous privilégions une méthodologie pragmatique qui prend appui sur les pratiques existantes. En effet, au-delà des référentiels et initiatives, toute organisation est aujourd’hui actrice de la RSE. Tel Monsieur JOURDAIN faisant de la prose sans s’en apercevoir, les entreprises ont des pratiques RSE :
- Porter attention à l’environnement en privilégiant des partenaires locaux ;
- Agir en faveur des conditions de travail par des aménagements de poste ;
- Également, avoir une politique commerciale qui interdise des pratiques telles que le dumping tarifaire ;
- Mais aussi défendre des valeurs d’éthique internes ;
- …
Toute initiative est potentiellement « éligible » à la RSE.
Étape 2 : Organiser les actions selon l’ISO 26000
Partant de ce constat, nous nous sommes posé la question suivante : doit-on faire un constat sous forme de liste à la Prévert comme dans son poème Inventaire ? Évidemment non.
La RSE a besoin d’une colonne vertébrale. En effet, elle doit s’appuyer sur une référentiel « source ». Un document admis par tous comme référence et dont d’autres référentiels et initiatives ont repris la logique. Nous avons donc fait le choix de l’ISO 26000 pour organiser, classer les initiatives des entreprises. Ce choix permet de s’appuyer sur un raisonnement que partagent tous les acteurs « officiels » de la RSE.
Étape 3 : Définir l’identité de son approche RSE
Il faut se questionner pour définir l’approche RSE. Qu’est-ce que je veux faire ? Dans quels buts j’engage une démarche RSE ? La Direction de l’Entreprise doit fixer ses enjeux internes et externes et exprimer ce qu’elle souhaite de sa démarche RSE. Elle doit énoncer ses priorités d’actions. Afin que les initiatives engagées aient un lien avec ces enjeux et ainsi assurer la cohérence de la démarche tout entière.
Étape 4 : Centraliser ses actions dans un rapport RSE
Rédiger un livrable unique pour débuter la démarche est fondamental. Plusieurs raisons à cela :
- Les sujets RSE sont nombreux et impliquent de nombreux services ou activités au sein des entreprises. Le risque de s’y perdre est important. Autant tout positionner dans un document unique ;
- Cela permet également de s’assurer de la cohérence de la démarche et rapidement, l’entreprise constatera que certains sujets sont traités plus profondément que d’autres. Alors un rééquilibrage pourrait être le bienvenu ;
- Les différents services et activités sont sollicitées pour un travail collectif dont le pilotage est assuré de façon transverse. Il ne génère donc pas de compétition interne inutile ;
- Enfin, la centralisation permet surtout de s’assurer que l’entreprise traite bien des 3 piliers de la RSE, à savoir l’économique, le social et l’environnemental.
Étape 5 (optionnelle) : la reconnaissance de sa démarche RSE
La RSE ne se certifie pas. C’est le premier point. C’est une démarche volontaire qui est sans fin et définie. L’entreprise avance au rythme qu’elle choisit en fonction de ses priorités, de ses moyens, des exigences qui lui sont faites. Il n’y a donc pas de conformité à traiter ou d’obligations auxquelles répondre.
En revanche, un tiers de confiance (AFNOR, BUREAU VERITAS, autres) peut labelliser sa démarche ou la faire reconnaitre par des plateformes de type EVOVADIS ou LUCIE. Dans ces cas, l’organisme fournit un cahier des charges auquel l’entreprise doit répondre. Et évidement il est toujours fondé sur l’ISO 26000 (raison pour laquelle nous prenons toujours cette norme comme base de travail).
Considérer son approche RSE
Pour conclure, il faut considérer non pas la RSE mais sa RSE. Cette appropriation, c’est aussi fixer un cadre et les limites qui vont avec. L’effet de « mode » peut être dangereux car s’engager dans une multitude d’actions sans colonne vertébrale est hasardeux. En effet c’est le risque de perdre de vue les fondamentaux économiques d’une entreprise, sa raison première. Travailler avec méthode, c’est engager une RSE qui soit adaptée à ses valeurs, à ses moyens, à ses engagements existants.
N’hésitez pas à échanger sur le sujet avec nous. Nous sommes à votre écoute.
A très bientôt.
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Pourquoi communiquer sa démarche RSE ?
La démarche RSE a fait l’objet en 2017 par BPI France d’une étude qui montrait que 57% des dirigeants pensaient être dans le « bon tempo ; voir en avance sur le sujet». Encore à cette date, 50% des PME ETI avaient une démarche RSE.
En 2022, la démarche est en pleine expansion ; qu’elle soit volontariste ou qu’elle réponde à des exigences de marché. Dans tous les cas, nous assistons à une trajectoire sans retour. Alors, même dans une approche sceptique, comme l’écrivait Shakespeare : « ce qui ne peut être évité, il faut l’embrasser ».
La plateforme d’achats responsable ECOVADIS est désormais la 27ème licorne française ; entreprise valorisée à 1 milliard d’euros.
Désormais, la question pour beaucoup de PME / PMI est celle de la reconnaissance des démarches RSE.
Alors, pourquoi et comment communiquer sa RSE ? 5 raisons majeures
Raison n°1 : communiquer pour réduire le fossé avec les grandes entreprises
Vous pouvez consulter les rapports RSE de STELLANTIS ou encore de CARREFOUR. Le constat est sans appel. Beaucoup d’actions, d’indicateurs, d’engagements, de politiques sur des sujets aussi divers que l’environnement…et un contenu très important.
Évidemment, ce contenu est d’une telle densité qu’il n’est pas possible, sauf à déployer un effort sans rapport avec les effectifs et les priorités, de concurrencer ces grandes entreprises. Est-ce une raison pour ne rien faire ? Non, bien évidemment.
Alors, sans gonfler la poitrine, il est tout de même possible de « faire savoir » ce qui est fait, à sa dimension…Chez QUALIX, nous constatons chez nos clients PME PMI des pratiques en parfaite correspondance avec la RSE, des démarches respectueuses des parties prenantes, de l’environnement… Seulement, pas de communication ou une communication RSE circonscrite à sa portion congrue. L’effet rendu est une distorsion vue de l’extérieur. L’impression selon laquelle les PME / PMI ne font rien tandis que seules les grandes entreprises seraient vertueuses est trompeuse. Elle doit être corrigée. Communiquer, faire savoir…Inutile de survendre les actions mais faire savoir est en soi un pas important.
Raison n°2 : communiquer pour fidéliser et attirer des talents
L’actualité du marché de l’emploi français « s’enrichirait » de 260 000 emplois (article Les Échos du 24 juin 2022) malgré l’inflation et la guerre en Ukraine. Cette nouvelle représente une opportunité pour l’économie mais génère aussi une pénurie de certains métiers. Au-delà de dispositions macroéconomiques qui dépendent de l’État, l’entreprise a un rôle important à jouer pour conserver ses talents et en attirer de nouveaux.
Politique salariale, de formation, ambiance, intérêt au travail, sens donné à l’entreprise…autant d’arguments à mettre en avant, sur lesquels communiquer. Par des témoignages de salariés, par la « publicité » d’événements de convivialité, par la communication des engagements de l’entreprise…l’attractivité peut être forte, d’autant plus forte que l’impact que chacun a sur la bonne marche d’une PME / PMI peut être conséquent, beaucoup plus que dans les grandes entreprises.
Raison n°3 : pour développer votre chiffre d’affaires
Aucun cynisme ni aucune contradiction entre la RSE et le développement des affaires. A ce titre, communiquer permet aussi d’approcher des marchés où la sélection par les critères de prix, de qualité et de délai s’accompagnent désormais de critères sociétaux.
En l’absence de communication RSE, c’est une barrière qui se dresse devant l’entreprise et l’accès à des marchés « importants » est rendu d’autant plus difficile et deviendra à terme impossible.
Raison n°4 : pour être à plus ou moins long terme reconnu par un tiers de confiance
Communiquer oui, être crédible aussi. Faire sa propre publicité, communiquer sur ses actions est évidemment indispensable pour mais la communication, pour être totalement efficace, peut se doubler d’une communication sur la reconnaissance via un tiers de confiance ou l’évaluation d’une plateforme (ex : ECOVADIS ou LUCIE ou autre). Ainsi, une démarche labellisée peut accentuer l’effet d’objectivité de la démarche RSE, et crédibiliser davantage encore cette dernière.
Raison n°5 : informer pour maîtriser le récit de vos engagements.
La stratégie du storytelling théorisée par Steve Denning aux États-Unis ou l’art de raconter sa propre histoire peut aussi s’accorder avec votre communication sur la RSE. Il s’agit de dire sa vérité, son histoire et d’en maîtriser les arguments, les résultats, la façon de les présenter. Ainsi, à l’heure des réseaux sociaux et d’éventuels « bads buzz », il est, de notre point de vue, indispensable de maîtriser sa communication. Le meilleur moyen est d’en créer les ressorts et non de subir au gré de commentaires négatifs.
Nous pourrions évoquer d’autres arguments sur la communication et sa nécessité.
Vous souhaitez échanger sur le sujet et créer votre communication, votre rapport RSE…Parlons-en.