La RSE; d'effet de mode à obligation

5 arguments à l’encontre de certaines idées reçues sur la RSE

Quelle est la situation actuelle ?

Les entreprises travaillent chaque jour à la satisfaction de leurs clients, de leurs salariés, dans un souci de plus en plus prégnant du respect de l’environnement, avec une implication de plus en plus importante dans la cité et selon des valeurs qui ne sont pas toutes mercantiles. L’entreprise a vu son rôle s’agrandir et dépasser largement la seule recherche de profits.

La RSE; un sujet trop médiatisé…

De nombreuses communications fleurissent sur le sujet de La RSE (responsabilité sociétale des entreprises) . Avec le risque d’une forme de greenwashing. En effet,  malgré de nombreuses initiatives et une communication abondante, la perception de la RSE peut laisser dubitatif quant à sa réalité et à ses intentions.

…Et une compréhension biaisée

La notion de développement durable est souvent associée à la RSE. Et la compréhension de ce développement durable se limite bien souvent au respect de l’environnement. Pourtant, la RSE, définie par la norme internationale ISO 26000 comprend bien d’autres sujets. Des sujets tels que la gouvernance, les droits humains, le dialogue social, les conditions de travail, la satisfaction des consommateurs (clients), l’implication dans la cité…soit au total 7 questions centrales et 36 domaines d’actions possibles.

Doit-on en conclure que la RSE est un phénomène de mode ?

De nombreux indices plaident pour une tendance profonde. Et il existe des éléments probants pour prétendre que nous sommes sur un phénomène de fond.

 

Des pratiques RSE durablement installées : 5 éléments clés

1- Les achats intègrent d’autres critères que le rapport qualité / prix

 

Le sujet est devenu un critère de sélection des prestataires pour les grands comptes. Il suffit pour s’en convaincre de constater le succès de la plateforme d’achats responsable ECOVADIS.

Cette licorne française (entreprise valorisée à plus d’un milliard d’euros) permet à de nombreuses entreprises de déclarer leurs actions en faveur de la RSE (développement durable, éthique dans les affaires, sécurité des travailleurs…) pour être éligible auprès de grands donneurs d’ordre. Ces derniers exigent de plus en plus des pratiques durables et sélectionnent des entreprises « vertueuses ».

Autre exemple : beaucoup de PME font le choix de prestataires locaux si cela est possible. Et dans des conditions tarifaires acceptables. Ce faisant, elles agissent selon les principes de la RSE.

Nous pourrions citer de nombreux exemples où le choix de travailler localement reste une pratique volontariste.

 

2- Les nouvelles exigences du rapport au travail

 

La relation au travail est spécifique à chaque génération. La génération Z a une relation au travail bien différente des précédentes. Le rééquilibrage des forces est désormais en faveur des candidats. Et ce sont les entreprises qui doivent désormais s’adapter.

Même si la conjoncture actuelle est favorable à l’emploi avec un taux de chômage de 7% en métropole(2) ; la tendance vers une relation équilibrée entre employeur et candidat / salarié semble durable.

 

L’entreprise doit aussi répondre aux attentes d’environnement agréable et flexible. En résumé, des bureaux sympas et du télétravail (cf. enquête LinkedIn (3) selon laquelle 87% des salariés souhaitent être en télétravail au moins la moitié de leur temps. Enquête qui indique aussi que ceux qui ont une flexibilité totale sont deux fois et demi plus heureux).

L’entreprise doit désormais répondre impérativement aux attentes de sens donné au travail, de rémunération évolutive, d’un programme d’évolution des compétences, et d’une ambiance de travail sympathique.

La question n’est plus de savoir si cela est fondé ou non. C’est un fait avec lequel il faut composer, sous peine de perdre ses meilleurs éléments et ne pas pouvoir les remplacer ; faute d’attractivité.

 

3- L’environnement ; un sujet fondamental de la RSE devenu une obligation minimale

 

Il n’est plus un sujet de débat mais un sujet à traiter. L’environnement traverse les sphères publiques et privées. Pas un acteur ne peut désormais s’affranchir de traiter la question.

Toutes les entreprises intègrent des pratiques écologiques. Qu’ils s’agissent d’agir sur les consommations électriques, sur les transports, sur les emballages, sur la dématérialisation des processus. Tout  s’envisage afin de répondre aux enjeux environnementaux certes mais aussi économiques et d’attractivité.

Toutes les entreprises sont à ce point concernées que l’ADEME(1) publie régulièrement son guide « Écoresponsable au bureau ».

 

4- La gouvernance : un management repensé

 

Et si l’entreprise était une organisation où l’écoute, la responsabilisation, le partage permettait à chacun d’exprimer ses idées ? C’est le mode même du circuit de décision qui est repensé. Pour que les salariés se sentent impliqués dans les organisations le management se repense. Via entre autres l’écoute de leurs propositions ; ce qui est possible si la qualité de la relation avec les managers est bien réelle.

 

5- L’éthique n’est pas une tarte à la crème

 

Nous sommes entrés dans une ère où l’État régulateur menace régulièrement les entreprises de mesures de rétorsion telles que le Name and Shame. L’Etat utilise ce moyen de pression. Cette pratique vise à mettre sur la place publique les entreprises aux pratiques discutables.

Les entreprises s’y sont mises aussi. Carrefour a par exemple signalé dans tous ses magasins les articles qui pour un prix identique vendent moins de quantité.

De même, l’Europe s’est dotée de règles pour la protection des données personnelles (RGPD).

 

La RSE : une obligation croissante

 

Les grandes entreprises ont depuis 5 ans l’obligation de fournir une Déclaration de Performance Extra Financière (DPEF).

Une nouvelle obligation a été publiée dans le journal officiel de l’Union européenne le 16 décembre 2022. Il s’agit de la Corporate Sustainability Reporting Directive. Avec ce nouveau cadre règlementaire qui remplace le DPEF, l’objectif consiste à faire de la RSE une véritable démarche et supprimer toute tentative de greenwashing. L’élargissement des exigences, en particulier matière d’impacts et de risques climatiques, va aussi concerner davantage d’entreprises puisque près de 50 000 seront concernés contre un peu de 12 000 actuellement. De même, l’amélioration de la qualité ainsi que les ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) seront à démontrer.

S’il existe des démarches RSE dont la sincérité n’est pas démontrée, le législateur, les citoyens sont de plus en plus attachés à une démarche réelle, probante, démontrée.

L’engagement est fort mais bon nombre d’entreprises ont déjà des pratiques RSE qu’il s’agit désormais de faire connaître, d’organiser et d’intégrer à la stratégie globale.

Vous l’aurez compris, des clés de la RSE sont déjà en poche. Chez Qualix notre engagement est de permettre aux entreprises de servir leurs ambitions, d’accomplir leurs objectifs et d’intégrer leurs valeurs dans la stratégie globale.

Si vous souhaitez engager ou améliorer votre démarche RSE, contactez-nous !

 

(1) Librairie de l’ADEME 

(2) Taux de chômage – Source INSEE 

 

Le management est une compétence, pas une promotion!

Dans sa dernière interview dans le journal Le Parisien (1) , la philosophe Julia DE FUNES affirme que « le management est une promotion en France. Or, c’est une compétence ».

 

La question qui se pose est la suivante : comment valoriser un salarié dont les performances sont remarquables ? Comment reconnaître sa grande contribution au sein de l’entreprise ?

La réponse pour beaucoup : une promotion ! Et la définition de la promotion ? Proposer un poste de manager, de responsable, de directeur …Le graal est d’obtenir un poste de commandement ! Et compter le nombre de salariés « sous sa coupe » ; tel un seigneur comptant ses sujets. En France, la croissance de la population cadres en dit sur le développement de la fonction managériale (5,2 millions de cadres en France, soit plus de 19 % de la population active contre 5 % il y a 40 ans – données Cadremploi mise à jour 25/11/2021).

 

Ce mode de fonctionnement très répandu au sein de nos entreprises présente quelques vertus. Le nouveau manager connaît bien l’entreprise (il en est issu) et il est le fruit d’une forme de méritocratie qui peut servir d’exemple à ceux qui souhaitent un futur poste similaire. Nous avons fait le tour des avantages.

 

Pourquoi le management est-il une compétence ?

Qu’est-ce que la promotion au poste de manager ? En réalité, il s’agit d’un pari, d’une paresse et d’une erreur. Et voici pourquoi.

 

Sans compétence, la promotion au poste de manager est un pari

 

Un pari car si le nouveau manager dispose d’une légitimité, cette dernière est liée à son poste précédent. Propulser quelqu’un dans un poste du jour au lendemain ne lui permet pas d’asseoir un quelconque crédit auprès de ses collègues…D’autant que bien souvent il exerce une nouvelle responsabilité auprès de ceux dont il était le collègue hier (l’expert du bureau d’études est le nouveau responsable du bureau d’études). Un pari car nombre de promotions ne sont pas ou peu accompagnées par une véritable formation à ce poste nouveau. Le résultat est la perte d’une expertise et le gain d’un mauvais manager.

 

Pour quelles raisons est-ce de la paresse ?

 

Une paresse car si l’entreprise perçoit la promotion comme unique voie de reconnaissance, c’est qu’elle n’a pas réfléchi à d’autres moyens de valoriser le mérite d’un(e) salarié(e), ni demandé quelles étaient ses aspirations.

Manager a certes été considéré durant des décennies comme LA forme de reconnaissance.

Désormais, les attentes sont diverses : envie d’approfondir encore certains sujets, faire de la transmission, de la formation, du tutorat, découvrir un autre métier et changer d’orientation, obtenir une augmentation de salaire, des droits nouveaux, des parts de l’entreprise…Et oui, s’il y a reconnaissance, l’objectif peut être tout simplement de fidéliser en récompensant sans autre forme de contrepartie.

 

Pourquoi la promotion à un poste de commandement est une erreur sans les compétences adéquats ?

 

Une erreur car le management est une somme de compétences qui nécessite des savoir-faire qui s’acquièrent et des qualités humaines indispensables pour bien exercer cette mission. Manager ; c’est donc un véritable métier qui réclame la maîtrise de techniques et d’outils pour coordonner des compétences et assurer une performance collective.

L’erreur est donc de penser que le premier violon a des capacités « naturelles » pour devenir chef d’orchestre. Sans accompagnement ni formation, les chances de réussite sont faibles.

Le métier du management ; c’est être capable de coordonner, de donner une vision, de définir un cadre, des objectifs, de définir des règles, de former, d’entraîner, de gérer des conflits, de sanctionner, de contrôler, etc. De générer de la valeur collective. Et tout cela s’apprend, demande du temps, de la progression ; notions difficilement compatibles avec des enjeux de court terme.

 

Alors, que faut-il faire pour s’entourer de managers compétents issus de l’interne ?

 

Nous vous proposons 5 pistes d’action :

5 pistes pour s’entourer de managers compétents en interne

Piste n°1 : repérer les compétences et talents internes qui pourraient devenir de futurs managers.

Indépendamment de leur poste actuel, certains profils se dégagent par leur capacité à prendre des initiatives, à pousser des idées, à entraîner naturellement les autres. Ces profils, une fois repérés, sont reçus en entretien pour leur présenter un projet de management sur plusieurs mois ; voire plusieurs années. Cela permet aussi de valider qu’il y a bien une volonté de manager de la part de celui ou celle qui a été repéré(e).

 

Piste n°2 : assurer un tutorat auprès de managers confirmés et reconnus de tous

Pour asseoir la légitimité du futur manager et acquérir les codes internes.

 

Piste n°3 : créer et mettre en œuvre un véritable parcours de formation

En faisant intervenir des managers internes ainsi que des intervenants extérieurs. L’idée est d’offrir une large vision issue d’autres entreprises ou milieux professionnels.

 

Piste n°4 : officialiser le poste par la direction

Afin que le mandat du nouveau manager soit clair aux yeux de tous. Pas de prise de poste en catimini !

 

Piste n°5 : donner tous les attributs qui vont avec le poste immédiatement (salaire, avantages, etc. ).

En effet, toute promotion qui tend à être conditionnée par une sorte de période d’essai ou de mise à l’épreuve est une faille dans l’esprit collectif. Elle suggère l’idée que la promotion demande confirmation avant d’être officielle, que le choix de la direction n’est pas totalement acquis, que la confiance n’est pas totale…

 

 

Les fonctions du manager évoluent mais les attentes des salariés aussi. Le management est une compétence est doit le rester. Chez Qualix, nous pouvons vous accompagner sur tous les sujets qui ont trait au management : accompagnement, formation, certification.

 

Si vous souhaitez approfondir le sujet des compétences managériales, contactez Qualix.

 

 

(1) Le Parisien, article du 21/02/2023

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