L’audit interne comme outil d’amélioration continue

L’audit interne est une obligation des normes ISO … de contrôler à fréquence régulière son organisation. Cela répond surtout à un besoin évident de s’assurer que les dispositions prises sont toujours opérantes, efficaces, appliquées.

Si la finalité de l’audit interne apparait évidente ou fondée sur le simple bon sens, il faut en définir précisément les règles. Les dispositions à appliquer sont décrites dans la norme 19011-Lignes directrice pour l’audit interne.

Inutile de les paraphraser. Nous proposons donc quelques règles supplémentaires simples qui peuvent contribuer à faire de l’audit un véritable outil d’efficacité.

Alors quels sont les atouts pour qu’un audit soit réussi ? Pourquoi l’audit est-il un vecteur d’amélioration continue ?

 

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Étudier l’environnement de l’activité auditée

Classiquement, il est demandé d’étudier et de prendre connaissance de l’activité auditée à travers la lecture des :

  • Procédures
  • Modes opératoires
  • Compte-rendus de réunions
  • Résultats du précédent audit

Cette étude documentaire revêt une importance fondamentale pour bien cerner l’activité.

Notre proposition :

  • se renseigner sur les pratiques du marché
  • travailler sur un benchmark des pratiques
  • rechercher les innovations du secteur…

 Bref, aller à la recherche des informations qui éclairent l’activité et la mettent en perspective des pratiques en vigueur. Un exemple ? Auditer un processus d’achats en se renseignant sur les nouveautés permet de s’interroger sur le e-procurement, sur les nouveautés de la commande publique, sur la dématérialisation des processus de commande interne, etc.

 

Laisser la personne s’exprimer en confiance

Instaurer un climat de confiance est essentiel pour obtenir de l’information. L’audit n’ayant rien d’un interrogatoire, il peut se transformer aisément en un moment d’échanges où la transparence peut s’imposer. La première des choses à prendre en compte est de considérer que la personne auditée a déjà connaissance de nombreux points forts et des axes de progrès puisqu’elle chaque jour à travailler ces axes de progrès.

Cette donnée établie, le mieux est de faire en sorte que ces points forts et ceux à travailler soient mis sur la table dès les premières minutes.

Notre proposition : pour ne pas perdre de temps à jouer au chat et à la souris, nous proposons de jouer carte sur table en demandant simplement quels sont les points qui font la fierté de la personne et quelles sont les zones de fragilité de son activité. Avec cette entrée en matière, on ne retire rien des obligations de vérifications à réaliser mais on diminue le risque de passer à côté des véritables faiblesses de champ audité. Cela est possible si l’auditeur joue la transparence et explique bien les objectifs de l’audit. Notre expérience dans le domaine démontre que l’audit est beaucoup mieux vécu par les audités.

 

Être curieux – aller sur le terrain

Il n’y a pas d’opposition entre l’audit de processus et l’audit d’application. Ils sont complémentaires. Nous pensons qu’il faut les associer. Avec le responsable de l’activité, l’auditeur vérifie l’existence des règles (procédures), la cohérence des dispositions, leur conformité par rapport à la norme…Mais il est essentiel d’aller sur le terrain, d’aller à la rencontre des opérationnels.

Grâce à cette phase, l’auditeur gagne en crédibilité et vérifie que le système de management implique réellement les équipes et est vécu au quotidien.

Notre proposition : sortir « temporairement » du plan d’audit et du programme préparé en commun. Une personne croisée dans un couloir, la porte ouverte d’un bureau, un opérateur dans l’atelier… autant d’occasions non prévues au programme de poser des questions sur le système, les dispositions existantes, sur ce qui pourrait être amélioré. Avec ce comportement « disruptif » dans la méthode tout en restant respectueux du travail et de l’organisation, vous allez au contact de la réalité sans être totalement guidé, orienté.

 

Le rapport d’audit : SE focaliser sur les risques encourus

 A l’issue de l’audit, un rapport doit être rédigé. Les constats ont été réalisés et communiqués aux audités… il faut donc être fidèle aux propos tenus en séance. L’écrit est le temps de la réflexion et de la prise de distance ; le rapport doit refléter cette prise de recul et aller plus loin que le simple constat.

Notre proposition : tout écart doit être assorti d’une preuve et le rapport doit faire état du degré de conformité aux critères d’audit. Cela posé, l’auditeur doit aussi « peser » l’écart en fonction du risque qu’il représente. Pour le client final et pour l’organisation en général. Nous proposons donc de préciser pour chaque écart les risques encourus.

Par exemple, si le recensement des besoins du client n’est pas réalisé de façon exhaustive alors que la procédure prévoit un « check » complet, le risque est de fournir un produit / une prestation non conforme, de perdre du temps à refaire, d’éroder la confiance du client, de perdre en rentabilité… En s’astreignant à travailler sur les risques, l’auditeur échappe à la critique du « pinaillage » sur des détails sans importance. Il est concentré sur l’essentiel.

  

Ce qu’il faut retenir de l’audit interne…

En conclusion, nous pensons que l’audit interne doit respecter les dispositions classiques qui le régissent et en particulier ; celles de la norme ISO 19011. Mais nous pensons aussi que, s’agissant d’un audit interne, il peut emprunter des pistes moins conventionnelles et davantage associer les personnes auditées à la recherche d’améliorations, de progrès. Avec ces dispositions, l’audit interne n’est plus seulement un outil de vérification de conformité. Il devient un moment privilégié de réflexion partagée… au service de l’amélioration continue.

NB : nous savons que l’audit interne représente pour beaucoup une obligation normative difficile à respecter.

Le fait de travailler tous les jours avec les responsables, d’être impliqué dans la résolution des problèmes, de travailler à la prévention par la mise en place de procédures ; tout cela empêche souvent les responsables QSE de respecter leurs obligations d’audit interne.

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